Les personnes victimes de violences physiques, sexuelles ou psychologiques au sein de leur couple (marié, pacsé ou en concubinage) ou de la part de leur ancien conjoint, partenaire pacsé ou concubin peuvent déposer auprès du juge aux affaires familiales une requête en vue de la délivrance d’une ordonnance de protection. Il n’est pas nécessaire de déposer plainte au préalable. Le juge peut rendre cette ordonnance en urgence, c’est-à-dire dans les 6 jours qui suivent l’audience des parties au cours de laquelle il recueille les observations de chacun.
Par l’ordonnance de protection, le juge est compétent pour :
Lorsque le juge délivre une ordonnance de protection en raison de violences susceptibles de mettre en danger un ou plusieurs enfants, il en informe sans délai le procureur de la République.
Ce dispositif électronique sous forme de bracelet permet de géolocaliser et de maintenir à distance le conjoint, partenaire pacsé ou concubin (ou ex) violent par le déclenchement d’un signal. La personne protégée dispose d’un boîtier qu’elle doit toujours garder avec elle qui lui permet d’être toujours géolocalisée. Le périmètre d’éloignement est défini par le juge. La distance d’alerte ne peut être inférieure à 1 km, ni supérieure à 10 km. La distance de pré-alerte est égale au double de la distance d’alerte. Le recours à ce bracelet est possible en dehors d’un dépôt de plainte dans le cadre de la procédure d’ordonnance de protection, mais il faut alors l’accord de la personne violente. Ensuite, il peut être imposé avant le procès dans le cadre du contrôle judiciaire ou après le jugement, à titre de peine.
La mesure est ordonnée pour une durée maximale de 6 mois mais peut être renouvelée. La durée totale ne peut dépasser 2 ans. La Cour de cassation considère qu’elle peut être prise pour des infractions commises avant le 25/9/2020, date d’entrée en application de la loi instituant le recours au bracelet électronique (Avis n° 40002 du 22/9/2021).
À NOTER
Le « téléphone grave danger » permet d’alerter les forces de police. Ce téléphone spécifique est attribué par le procureur en cas d’éloignement du conjoint violent sur décision de justice.
En plus des peines d’amende et de prison prévues en cas de violences physiques, psychologiques ou sexuelles, l’auteur peut être condamné à des peines complémentaires :
À NOTER
Les violences conjugales sont un nouveau motif de levée du secret médical. Le médecin qui estime, en conscience, qu’il y a danger immédiat pour la vie de la victime et situation d’emprise peut faire un signalement à la justice. Il devra néanmoins s’efforcer d’obtenir l’accord de la victime.
BON À SAVOIR
Le 39 19 est le numéro de téléphone (appel anonyme et gratuit) pour les femmes victimes de violences. Elles y obtiennent une écoute, des informations et une orientation vers des dispositifs d’accompagnement et de prise en charge.
Attention : ce n’est pas un numéro d’urgence comme le 17, par exemple, qui permet d’être en contact avec la police ou la gendarmerie en cas de danger immédiat.
En cas de viol ou d’agression sexuelle, il est également possible de dialoguer avec un policier ou un gendarme spécialement formé via le service en ligne www.service-public.fr/cmi.
Enfin, le site https://parcours-victimes.fr permet aux personnes qui subissent des violences physiques, sexuelles ou psychologiques d’être accompagnées dans leurs démarches.
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