La donation-partage est un bon moyen pour le ou les parents de régler, avant leur décès, leur succession dans les meilleures conditions. Il s’agit en fait d’un règlement anticipé d’une succession. Les donataires se concertent pour répartir les biens entre eux. Cela évite bien souvent des chicanes éventuelles au moment du décès des parents et les désagréments comme les solutions extrêmes que constituent le partage judiciaire ou le tirage au sort des lots !
La donation-partage ne peut porter que sur des biens possédés au moment de la donation (pas de donation possible sur des biens futurs).
Elle peut être faite sur les biens d’un parent ou des deux (donation-partage conjonctive). Dans ce cas, elle comprendra les biens propres de chacun des époux et les biens de la communauté.
Elle est irrévocable. Il n’est pas possible de redistribuer les biens donnés ultérieurement (par un testament notamment). Lors d’une donation-partage aux enfants, ceux-ci peuvent contester la donation dans un délai de 5 ans après le décès des donateurs s’ils s’estiment lésés lors du règlement de la succession ou s’ils n’étaient pas encore nés lors de la rédaction de l’acte de donation.
Elle doit être acceptée par les donataires.
Les premiers bénéficiaires sont les enfants. S’ils sont décédés, la donation peut être faite au profit des petits-enfants venant en représentation de leur parent décédé.
À NOTER
La donation peut être faite à un enfant unique. Celui-ci peut également la partager avec ses propres descendants ou la refuser pour que ses enfants en profitent exclusivement (voir Pacte successoral*).
La donation-partage peut être faite en faveur de tous les héritiers présomptifs du donateur : frères et sœurs, neveux et nièces ou cousins si le donateur n’a pas d’enfant.
Elle peut être faite simultanément à plusieurs générations de descendants, enfants et petits-enfants, même si ces derniers ne sont pas héritiers directs.
À NOTER
Un enfant peut renoncer à sa part (réserve) au bénéfice de ses propres enfants (voir Pacte successoral*).
La donation-partage conjointe peut réunir les enfants du couple et les enfants de chaque époux nés d’une précédente union.
Lors d’une donation-partage dans une famille recomposée, les beaux-enfants sont réputés avoir reçu les biens communs du couple uniquement de leur parent et non de leur beau-parent.
La donation-partage peut réunir héritier(s) et personnes étrangères à la famille si, parmi les biens donnés, figure une entreprise. Ceux qui ne font pas partie de la famille ne peuvent recevoir que les biens liés à l’exploitation de l’entreprise.
Âge de l’usufruitier | Valeur del’usufruit | Valeur de lanue-propriété |
Moins de : | ||
21 ans révolus | 90 % | 10 % |
31 ans révolus | 80 % | 20 % |
41 ans révolus | 70 % | 30 % |
51 ans révolus | 60 % | 40 % |
61 ans révolus | 50 % | 50 % |
71 ans révolus | 40 % | 60 % |
81 ans révolus | 30 % | 70 % |
91 ans révolus | 20 % | 80 % |
Plus de 91 ans révolus | 10 % | 90 % |
Il faut obligatoirement passer par un notaire.
Une donation-partage entraîne le paiement des droits de succession comme pour une succession réglée après décès.
C. civ. : Art. 1075 et s. CCEn poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts. Plus d'infos Accepter