Lorsqu’il est mis fin au bail et que le locataire se maintient dans les lieux, il devient occupant sans titre. Le propriétaire doit alors engager une procédure devant le tribunal pour obtenir un jugement d’expulsion.
À la suite de quoi le locataire reçoit, par huissier, un commandement à libérer les lieux. L’expulsion ne peut avoir lieu qu’après un délai de 2 mois suivant le commandement.
Dès ce commandement, l’huissier doit saisir le préfet pour alerter la commission de coordination des actions de prévention des expulsions locatives et informer les locataires de la possibilité de saisir la commission de médiation en vue d’une demande de relogement au titre du droit au logement opposable.
À NOTER
Le juge peut accorder d’office des délais de paiement au locataire capable de régler sa dette locative dans le cas d’une expulsion pour non-paiement de loyers. Chaque département se dote d’une commission de coordination des actions de prévention des expulsions locatives. Elle délivre des avis aux instances décisionnelles en matière d’aides personnelles au logement, d’attribution d’aides financières et d’accompagnement social lié au logement, en faveur des personnes devant faire face à des impayés de loyers.
Le juge qui statue sur l’expulsion doit désormais prendre en compte les décisions prises à l’égard du locataire par la commission de surendettement ou le juge du surendettement. Les deux procédures sont coordonnées depuis mars 2019. Si le locataire est de bonne foi, reprend le paiement de ses loyers et s’acquitte de sa dette vis-à-vis de son bailleur comme cela est prévu dans le plan de redressement, l’expulsion ne sera pas exécutée.
Faire appel (éventuellement en demandant l’aide juridictionnelle*).
Délai :
L’expulsion n’aura lieu qu’après le jugement définitif sauf en cas de jugement « exécutoire » (sans délai).
L’expulsion ne peut avoir lieu entre 21 heures et 6 heures, ni les jours fériés ou chômés, sauf avec la permission du juge. Une fois le délai expiré, l’huissier se présente chez le locataire, souvent après l’avoir prévenu du jour de sa venue (mais ce n’est pas obligatoire). Si le locataire refuse de partir, l’huissier doit requérir le concours de la force publique (police ou gendarmerie). C’est au préfet de décider si les forces publiques doivent intervenir. S’il refuse, il engage sa responsabilité et le bailleur peut demander une indemnisation.
Lors de l’expulsion, l’huissier dresse un procès-verbal dans lequel il fait notamment l’inventaire des meubles se trouvant dans le logement avec leur valeur et indique le lieu où ils seront entreposés. Le transport ainsi que l’entreposage des biens sont réalisés au frais du locataire. Il peut également être décidé de laisser le mobilier sur place. Une sommation est faite au locataire de retirer les meubles sous 2 mois (au lieu d’1 mois) depuis le 1/1/2020. À défaut de réaction du locataire, l’huissier fait procéder à leur mise en vente aux enchères ou déclare leur abandon s’ils n’ont aucune valeur marchande. Les papiers et documents personnels du locataire sont placés sous enveloppe scellée et conservés pendant 2 ans par l’huissier de justice.
BON À SAVOIR
Ces règles ne s’appliquent pas (ou s’appliquent différemment) pour les locataires bénéficiant du droit au maintien dans les lieux*.
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