Jusqu’à fin 2018, les salariés non cadres cotisaient uniquement à l’Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire) et ne se constituaient donc des droits à retraite complémentaire qu’auprès de cette institution. Les cadres cotisaient à l’Arrco (sur la partie de leur salaire retenue dans la limite d’une fois le plafond de la Sécurité sociale) et à l’Agirc (sur la partie de salaire comprise entre 1 et 8 fois ce même plafond). Au 1/1/2019, l’Arrco et l’Agirc ont fusionné pour ne constituer qu’un seul régime complémentaire : l’Agirc-Arrco.
Les salariés nés avant 1957, qui obtiennent leur retraite de base à taux plein, ont droit à la retraite complémentaire Agirc-Arrco sans abattement. Or pour obtenir le taux plein, il faut prendre sa retraite :
Si vous prenez votre retraite avant l’âge d’attribution automatique du taux plein sans avoir tous vos trimestres, un coefficient de minoration pour carrière courte est appliqué sur vos retraites complémentaires de façon définitive.
Si vous êtes né à compter de 1957, un système de minoration-majoration temporaire peut affecter votre retraite complémentaire. Trois situations doivent être distinguées :
Vous n’êtes pas concerné par le dispositif de minoration si :
Pour ceux qui bénéficient du taux réduit de CSG, la décote sera de 5 % (au lieu de 10 %).
Son montant se calcule selon le nombre de points de retraite acquis par le salarié durant sa carrière. Depuis le 1/1/2019, avec la fusion, vous n’avez plus qu’un seul compte de points Agirc-Arrco. Si vous n’êtes pas cadre et ne l’avez pas été par le passé, rien n’a changé pour vous. Vous gardez le nombre de points Arrco acquis jusqu’au 31/12/2018 car 1 point Arrco = 1 point Agirc-Arrco. En revanche, si vous êtes ou avez été cadre, tous les points Agirc acquis jusqu’au 31/12/2018 ont été convertis en points Agirc-Arrco en appliquant sur leur nombre le coefficient de 0,347798289.
À NOTER
Si, au cours de votre carrière, vous avez acquis :
Aucune condition de ressources ni de durée minimale de mariage n’est exigée. Mais le remariage interdit de percevoir la réversion complémentaire de son conjoint décédé.
Pour un décès survenant à compter de 2019, et compte tenu de la fusion de l’Agirc avec l’Arrco, la réversion de l’Agirc-Arrco est accordée à partir de 55 ans.
Lorsque le conjoint survivant est invalide ou a, au moins, deux enfants à charge lors du décès, on ne tient pas compte de son âge.
Le montant de la réversion correspond à 60 % des points à la retraite acquis par l’assuré.
Si le défunt laisse un conjoint et un ex-conjoint non remarié (ou plusieurs ex-conjoints non remariés) ou un seul ex-conjoint non remarié, chacun a droit à une part de réversion calculée en fonction de la durée du mariage. Au décès de l’un des bénéficiaires, la part des autres n’est pas recalculée.
Les orphelins de père et de mère ont droit à une allocation égale à 50 % des droits du défunt jusqu’à :
L’accord national interprofessionnel du 10/5/2019 fixe les règles applicables en matière de retraite complémentaire Agirc-Arrco pour les 4 années à venir. Jusqu’en 2022, la retraite complémentaire est, en principe, revalorisée en fonction de l’inflation. Le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco peut, en outre, revaloriser de 0,2 % en plus si la situation financière du régime le permet. Les retraites complémentaires ont été revalorisées de 1 % au 1/11/2021 alors que le taux d’inflation était de 2,8 % en novembre 2021 (Source : INSEE, information rapide n° 307). La revalorisation de l’ordre de 4 % qui devrait s’appliquer à compter du 1/7/2022 ne concerne que les retraites de base, pas les complémentaires.
La liquidation d’une pension de retraite complémentaire n’est jamais automatique. Aussi faut-il en faire la demande. Celle-ci doit être déposée (en une seule fois quel que soit le nombre d’institutions dont relève le futur retraité) soit :
Ces organismes sont aptes à recevoir les demandes de retraite et à donner tous les renseignements nécessaires aux futurs retraités. Il en existe un par département.
La demande de retraite peut également être faite en ligne à partir de son espace personnel sur le site www.agirc-arrco.fr.
La liquidation de la retraite complémentaire est subordonnée, en principe, à la cessation de toute activité salariée (y compris celle relevant d’un régime spécial ou particulier de retraite), sauf en cas de retraite progressive*.
Aux mêmes conditions que le régime général, la poursuite de certaines activités ne fait pas obstacle à la liquidation de sa retraite complémentaire Agirc-Arrco. La cessation de l’activité salariée n’est pas exigée pour la liquidation des droits de réversion.
La demande de réversion doit être déposée dans les 12 mois qui suivent le décès ou la date à laquelle le conjoint survivant atteint l’âge minimal pour la percevoir. Le droit à réversion est alors ouvert à compter du 1er jour du mois suivant le décès ou l’anniversaire des 55 ans. En cas de demande tardive (au-delà des 12 mois), le demandeur peut obtenir un rappel d’1 an.
Exemple : pour un décès survenu le 3/7/2021, le droit à réversion court à partir du 1/8/2021 si le conjoint survivant fait sa demande avant le 3/7/2022.
S’il fait sa demande en août 2022, il aura droit à sa réversion à partir de septembre 2022 et la caisse lui versera 12 mois d’arriérés.
S’il fait sa demande en janvier 2023, il aura droit à la réversion à compter de février 2023 et recevra 1 an d’arriérés, mais il aura perdu 6 mois de pension de réversion.
La démarche peut être faite auprès de la caisse Agirc-Arrco du défunt ou auprès du CICAS. Mais il est également possible de demander toutes ses réversions en une seule fois par Internet en passant par « Mon compte retraite », accessible à partir du portail officiel www.info-retraite.fr.
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