À NOTER
Les fonctionnaires n’ont pas accès à ce dispositif.
Pour les travailleurs indépendants, le revenu d’activité doit être réduit d’au moins 20 % et d’au plus 60 % par rapport à la moyenne des revenus des 5 années précédant la demande. En outre, le revenu de l’avant-dernière année précédant la demande doit être supérieur à 40 % du SMIC.
Le pourcentage de réduction des revenus, à partir duquel est déterminé le pourcentage de retraite à verser, est calculé au 1er juillet de chaque année. Pour l’établir, on compare le revenu de l’année précédente déclaré à l’administration fiscale avec la moyenne des revenus professionnels des 5 années précédant la mise en place de la retraite progressive. Au regard des résultats, la caisse peut être amenée à réclamer un trop-perçu ou à verser un complément.
Exemple : un artisan prend sa retraite progressive en 2022. En 2023, il déclarera à l’administration fiscale 25 000 €. La moyenne de ses revenus de 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021 est de 50 000 €. Son revenu aura donc été divisé par deux. Il recevra 50 % de ses retraites.
Il n’est pas possible de cumuler une pension d’invalidité avec une part de pension obtenue dans le cadre de la retraite progressive. Le service de la pension d’invalidité est donc suspendu en cas d’entrée dans le dispositif de la retraite progressive.
À SIGNALER
Ce dispositif est ouvert aux salariés qui travaillent à temps partiel. Ils peuvent ainsi, à partir de 60 ans, augmenter leurs revenus par ce biais. Pour un salarié qui travaille à temps plein, la retraite progressive implique d’obtenir l’accord de son employeur pour réduire sa durée de travail hebdomadaire.
Réduire son activité en fin de carrière :
Le bénéficiaire de la retraite progressive reçoit alors une fraction de sa retraite de base égale à la différence entre 100 % et la quotité de travail à temps partiel par rapport à la durée du travail à temps complet dans l’entreprise. Mais la quotité de travail à temps partiel :
Il reçoit également un pourcentage de sa retraite complémentaire, calculé de la même manière que dans le régime de base. Mais dans le régime complémentaire des salariés (Agirc-Arrco), la fraction de la retraite complémentaire est réduite par l’application d’un coefficient de minoration si le salarié n’a pas droit à sa retraite à taux plein. Les coefficients de minoration varient selon l’âge atteint au moment de la prise d’effet de la retraite progressive et du nombre de trimestres validés : www.agirc-arrco.fr/wp-content/uploads/2022/01/2022-02-DRJ_Circulaire_Retraite_progressive_2022.pdf.
Exemple : un salarié né en 1962 fait liquider sa retraite progressive à 60 ans. Il doit justifier de 168 trimestres pour avoir le taux plein. S’il a 165 trimestres lorsqu’il prend sa retraite progressive, il sera appliqué un coefficient de minoration sur sa quote-part de retraite Agirc-Arrco. Pour 3 trimestres manquants, le coefficient de minoration est de 0,928.
Tous les 12 mois, la Carsat envoie un questionnaire pour vérifier la durée du temps partiel :
Exemple : A est en retraite progressive depuis le 1/4/2020, à 25 h/semaine. En septembre 2021, son activité tombe à 14 h/semaine. Sa retraite progressive sera revue à la baisse à partir d’avril 2022, aucun remboursement ne lui sera demandé. Mais s’il reprend une activité à temps plein sans rien déclarer à la Carsat, il devra rembourser les retraites perçues de septembre 2021 à mars 2022.
BON À SAVOIR
Lors d’une demande de retraite progressive, la liquidation de la pension n’est que provisoire. L’assuré peut ainsi augmenter le nombre de ses trimestres et de points de retraite complémentaire acquis par la poursuite de son activité à temps partiel.
Si l’assuré reprend une activité à temps plein ou perd son emploi, il perd le bénéfice de la retraite progressive.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts. Plus d'infos Accepter